Jean-Paul Lecoq, la voix des gens d’ici à l’Assemblée Nationale   La voix des Gens d'ici
Vous êtes ici : Accueil » Actualités » Délocalisation des prothèses dentaires mais uniquement pour les plus modestes (...)

Délocalisation des prothèses dentaires mais uniquement pour les plus modestes !? Quelle mouche a piqué la Mutualité Française ?

D 19 décembre 2024    


19 décembre - Je suis alerté par une décision incompréhensible au regard des enjeux sanitaires de nos territoires et de la nécessité de conforter, et même de développer, les productions nationales, prise par la Mutualité Française Normandie de délocaliser en Chine et en Turquie, une partie de la production de prothèses dentaires actuellement réalisée par 5 laboratoires normands.

Serait concernée par cette délocalisation la création de prothèses pour les bénéficiaires de la complémentaire santé de solidarité (C2S).

Notre système de santé reposant sur les cotisations sociales, les cotisations prélevées par les mutuelles et le budget de la Sécurité Sociale alimenté en partie par le budget de l’Etat, donc par les impôts, il serait aberrant que celui-ci vienne à financer des prothèses commandées auprès de sociétés étrangères alors même qu’une production française existe.

De plus, cette décision reviendrait à introduire une discrimination entre les bénéficiaires des complémentaires santé. En effet, ceux dont les ressources le leur permettent se verraient octroyer une prothèse fabriquée en France, selon nos normes en vigueur, et ceux qui disposent de la C2S auraient le droit à une prothèse de fabrication hors Union Européenne, dont il est à deviner que le moindre coût qui motive cette décision, entrainerait une qualité moindre.

Considérant que la réalisation des prothèses est soumise à un étroit dialogue entre le praticien prescripteur et le prothésiste, je m’interroge également sur la capacité de maintenir cette qualité de dialogue avec des sites de production très éloignés.

De même, je saisis mal comment les délais de livraison des prothèses pourraient ne pas se trouver allonger du fait de cette délocalisation, sans compter le coût écologique de cette décision.

Il semble évident que cette décision entrainerait une baisse de la qualité de soin pour les patients concernés et un impact déplorable sur l’emploi.

Ne doutant pas que les autorités sanitaires ne peuvent laisser s’appliquer une telle décision, j’ai saisi l’Agence Régionale de Santé pour connaître les suites qu’elle compte donner à cette situation.

J’ai également saisi la Mutualité Française Normandie pour lui demander de renoncer à cette délocalisation totalement contraire aux valeurs qu’elle met en avant...

Pour télécharger mon courrier à la Mutualité Française (PDF - 503.9 ko)
Pour télécharger mon courrier à la Mutualité Française
Pour télécharger mon courrier à l'ARS (PDF - 551.7 ko)
Pour télécharger mon courrier à l’ARS