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Pour faire des économies l’Etat abandonne un des systèmes de suivi des cancers liés à l’amiante ? C’est inacceptable !

D 26 avril 2024    


(Article mis à jour le 25 avril)

26 avril - Le Ministre de la Santé vient de répondre à nos sollicitations.

Il affirme qu’il n’est nullement envisagé de renoncer à cette surveillance et parle de difficultés techniques rencontrées par Santé Publique France pour mettre en œuvre la stratégie de cette surveillance. Il parle d’ajustement des modalités concrètes de cette surveillance notamment en termes de sécurisation des données de santé et annonce un nouveau protocole de surveillance sous peu.

En langage diplomatique et même s’il ne veut pas le reconnaître, cela signifie que le gouvernement revient sur la décision qu’il avait couvert !

Mais nous restons vigilants car beaucoup d’incertitudes demeurent...

Le courrier de réponse du Ministre (PDF - 65.6 ko)
Le courrier de réponse du Ministre
Pour télécharger le communiqué de l'ANDEVA (PDF - 663.8 ko)
Pour télécharger le communiqué de l’ANDEVA

Article du 27 mars - Suite à mes démarches aux côtés des associations et celles d’autres parlementaires, le groupe de travail consacré à l’amiante au sein de l’Assemblée Nationale vient de saisir le Ministre sur l’abandon du programme de surveillance du mésothéliome. La pression monte d’un cran sur le gouvernement pour qu’il revienne sur cette décision totalement scandaleuse !

On ne lâche pas l’affaire quitte à convoquer le Ministre ou les dirigeants de "Santé Public France" devant le groupe, ou pourquoi pas, le sujet le mérite, devant une Commission d’enquête constituée à cet effet. C’est du moins ce que je préconise.

Ras-le-bol de ces logiques d’économies sur le dos des malades et futurs malades alors que le pays croule sous les records de richesse qui sont privatisés !

Le courrier du Ministre (PDF - 244.2 ko)
Le courrier du Ministre

Article du 1er mars - Le mésothéliome pleural est un cancer de la plèvre provoqué par une exposition à l’amiante. Un programme national de surveillance a donc été décrété dans la foulée de la loi interdisant l’usage de l’amiante à la fin des années 90.

En 2017, à l’issue de 20 années de surveillance (1998-2017) Santé Publique France, organisme sous la tutelle du Ministère de la Santé, a publié un rapport sur les cas de mésothéliome, leurs expositions et les processus d’indemnisation.

Il concluait ainsi : "Ces travaux montrent que l’exposition à l’amiante est et restera encore pendant plusieurs décennies un sujet majeur de santé publique nécessitant le maintien de la surveillance et le renforcement des actions de prévention."

Fin 2023, en catimini, il décide pourtant de l’abandon d’un système de suivi des cancers de l’amiante ! Raison invoquée : "Nous ne sommes plus en mesure de déployer le dispositif national de surveillance des mésothéliomes"... "Cette décision est extrêmement difficile mais l’agence n’a plus les ressources suffisantes".

C’est scandaleux !

Je m’associe à l’indignation des associations des victimes de l’Amiante, et je m’associe à leurs démarches pour que l’Etat rétablisse ce dispositif de surveillance au plus vite.

Je viens d’écrire au Ministre de la Santé et j’ai saisi le Président du groupe d’études sur l’amiante constitué à l’Assemblée Nationale.

L’amiante et la passivité des pouvoirs publics durant des décennies ont assez fait de dégâts comme cela pour ne plus voir sacrifiés les dispositifs de suivi et d’indemnisation sur l’autel d’une quelconque austérité budgétaire !

Pour télécharger mon courrier au Ministre (PDF - 631.3 ko)
Pour télécharger mon courrier au Ministre
Extrait de l’article du journal "Le Monde"

Des associations et des médecins déplorent également que Santé publique France mette fin à un programme de surveillance des mésothéliomes, pour des raisons budgétaires : "Maintenir l’effort de recherche est crucial", alerte le professeur Arnaud Scherpereel.

Elles ont l’impression que l’Etat a tiré une croix sur les individus atteints d’un cancer de l’amiante. Annoncé fin décembre 2023, juste avant Noël, l’abandon d’un système de suivi des mésothéliomes continue de susciter de la colère parmi les organisations qui épaulent les malades et leurs proches. Sur un ton plus mesuré, plusieurs médecins, œuvrant sur cette question, expriment leur vive préoccupation face à un arbitrage qui risque, selon eux, de s’avérer préjudiciable aux patients tout comme à la connaissance scientifique.

L’alerte a été donnée, le 24 janvier, par un communiqué au canon de l’Association nationale de défense des victimes de l’amiante (Andeva). "Tout se passe comme si on avait décidé de casser le thermomètre pour soigner la fièvre !", dénonce-t-elle.

Pour accéder au rapport de Santé Publique France de 2019 :
https://www.santepubliquefrance.fr/presse/2019/exposition-a-l-amiante-et-mesotheliome-pleural.-retour-sur-20-ans-de-surveillance
Pour accéder au reportage de France Bleu Normandie :
https://www.francebleu.fr/infos/societe/en-seine-maritime-l-abandon-du-programme-de-suivi-du-mesotheliome-inquiete-les-malades-de-l-amiante-et-les-medecins-7090722