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Stopper la libéralisation de l’énergie qui conduit à des hausses de tarifs abusives

D 29 septembre 2021    


29 septembre - Avec la nouvelle et forte augmentation des tarifs règlementés du gaz (+12,6% au 1er octobre) les usagers concernés auront subi une progression de 44% des tarifs en 9 mois. A cela s’ajoute les 10% d’augmentation des tarifs de l’électricité d’ici 2022.

Une nouvelle fois les citoyens payent au prix fort la libération, donc la privatisation progressive, du secteur de l’énergie.

Mais ces hausses massives ne sont pas liées qu’à la loi du marché et à la conjoncture. Ils cachent une autre réalité : en augmentant de façon abusive les prix, le gouvernement pousse les souscripteurs de l’offre "tarif règlementée" d’ENGIE et d’EDF a souscrire une offre de marché négociée auprès des dizaines de sociétés qui aujourd’hui font leurs marges, et celles de leurs actionnaires, sur le dos des ménages.

Explication...

Les tarifs réglementés sont les tarifs historiques de l’électricité et du gaz fixés et modifiés par les pouvoirs publics. Seuls les opérateurs historiques (EDF pour l’électricité, et ENGIE pour le gaz) peuvent proposer ces tarifs réglementés de vente (TRV).

Enfin, il va falloir bientôt utiliser le passé… Car depuis 2017, force de loi du libéralisme qui sévit en Europe avec la complicité des autorités françaises oblige, EDF et ENGIE ne peuvent plus proposer ces tarifs règlementés pour de nouveaux contrats.

Et, à partir de juin 2023, ils ne pourront plus en faire bénéficier ceux qui avaient fait le choix de rester sous le régime des tarifs règlementés en 2017, au lieu d’aller passer contrat auprès d’une société privée.

Ainsi, 3 Millions d’usagers du gaz et de l’électricité vont devoir, avant la mi 2023, quitter les TARIFS BLEUS EDF et LES TARIFS REGLEMENTES DU GAZ chez ENGIE pour souscrire un contrat avec un autre opérateur de leur choix.

C’est le dernier acte de la libéralisation forcée des tarifs dans le domaine de l’énergie. Une ouverture à la concurrence qui profite depuis le début du processus aux actionnaires des opérateurs, et jamais aux consommateurs qui subissent les augmentations des tarifs et un accompagnement qui n’est pas toujours à la hauteur des engagements affichés.

Lâchés par les pouvoirs publics sous l’impulsion des gouvernements MACRON, les usagers de l’énergie devront bientôt tous se débrouiller seul dans la jungle de la concurrence où tous les coups entre opérateurs et tous les coûts pour le consommateur sont permis…

Face à cette situation, j’invite les bénéficiaires des tarifs règlementés à résister jusqu’au dernier moment aux offres chimériques que peuvent leur proposer les opérateurs privés, en sachant qu’EDF et ENGIE TARIF REGLEMENTE seront dans l’obligation de leur proposer quelques semaines avant l’échéance de juin 2023 un nouveau contrat répondant au plus près à leurs besoins.

Et j’appelle tous les citoyens à bien observer combien la libéralisation de l’énergie leur porte préjudice depuis des années, en voyant la part de leur budget à consacrer aux dépenses d’énergie flamber.

Il est nécessaire de réinventer un pôle public de l’énergie capable de garantir le tarif le plus bas et le service le plus haut, comme EDF/GDF ont su le faire durant des décennies dans notre pays, à la satisfaction générale, exception faite des marchés financiers !

https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/27/le-tarif-reglemente-du-gaz-bondira-de-12-6-au-1er-octobre_6096196_3234.html