Pression sur l’entreprise Howmet de Dives-sur-Mer ? J’interpelle les ministres
8 octobre 2020
8 octobre - Saisi par le Maire de Dives-sur-mer (14) concernant ses fortes inquiétudes quant à la situation de l’entreprise Howmet située sur sa commune et employant plus de 500 salariés, j’ai interpelé la ministre des armées et le ministre de l’économie car il y a comme qui dirait un problème...
Cette entreprise est spécialisée dans la confection de pièces aéronautiques militaires et son client principal est le groupe Safran dont l’Etat est actionnaire.
Or, visiblement pour palier ses difficultés en raison de la forte baisse de ses propres commandes en cette période de crise sanitaire et économique qui impacte fortement le secteur de l’aéronautique, Safran a demandé à Howmet une baisse de 5% de ses tarifs dans le cadre d’une renégociation engagée.
Sauf que d’après mes informations, aucun élément objectif lié à l’activité de l’entreprise Howmet et aux commandes passées par Safran ne vient justifier cette exigence. Seul le contexte vient l’expliquer.
Je suis surpris et inquiet à mon tour par cette situation.
D’abord parce que l’un des conséquences de cette injonction tarifaire pourrait conduire Howmet a perdre ce marché, donc à fragiliser son site de Dives-sur-mer, au profit d’un autre fournisseur extérieur à la France (située en Europe de l’Est) qui peut se permettre de baisser ses tarifs. Soit parce qu’il bénéficie d’aide publique dans son pays, soit parce qu’il applique une législation salariale plus faible que la nôtre.
Ensuite parce que je comprendrai mal que l’Etat, qui injecte des sommes colossales d’argent public pour soutenir l’activité économique et notamment dans le secteur sus-visé, cautionne ce genre d’attitude de la part d’une entreprise dont il est actionnaire. Le chantage au tarif pratiqué par Safran envers Howmet étant en l’occurrence un chantage à l’emplois.
J’attends désormais de connaitre les intentions et actions des deux ministres pour remédier à cette situation en faisant en sorte qu’une entreprise française ne vienne pas mettre en péril une autre entreprise implantée en France alors qu’elle bénéficie d’argent public pour la soutenir...