Pacte territorial de transition écologique et industrielle du Havre : un mauvais départ... mais il n’est pas trop tard pour bien faire !
23 octobre 2019
23 octobre - La transition écologique et industrielle peut et doit être une chance pour notre territoire et ses 32 000 emplois dépendant actuellement de l’activité industrielle et portuaire.
Or, cette transition ne peut pas débuter par un plan social et la suppression d’un outil industriel utile : la centrale thermique.
Pour faire avaler la pilule particulièrement amère, le gouvernement a poussé à l’élaboration dans la plus grande précipitation (en trois mois !), d’un Pacte territorial de transition écologique et industrielle du Havre, dont le comité de pilotage a été installé lundi dernier... après un passage tout aussi précipité devant le conseil de la Communauté urbaine cet été.
Si ce pacte contient des éléments intéressants, notamment la création de filières écologiquement vertueuses, dont d’ailleurs beaucoup sont déjà des projets en cours, il présente plusieurs écueils :
Un pacte qui débute par une rupture, un plan social et la fin d’un outil pourtant précieux justement pour servir cette transition écologique...
Un calendrier lié à une temporalité imposée par une décision gouvernementale qui impacte fortement notre territoire, et non par des échéances fixées de concert par l’ensemble des acteurs concernés sur notre territoire par cette transition...
Un manque d’ambition et de concertation...
Le sujet est suffisamment sérieux pour qu’il soit travaillé dans un cadre des plus ouverts associant pouvoirs publics et élus, acteurs économiques et salariés, scientifiques, universitaires et citoyens. Je regrette ainsi que les maires des communes d’implantation de la zone industrielle et portuaire du Havre n’aient pas été associés à ce comité de pilotage, pas plus que les représentants de la communauté scientifique et universitaire. Et je demande à ce qu’ils le soient à l’avenir.
Cet impératif me semble d’autant plus évident, qu’en région Havraise, cette méthode d’élaboration collective a déjà fait ses preuves à partir de travaux communs, y compris entre acteurs qu’a priori tout oppose. C’est ainsi que la Réserve naturelle a été constituée et gérée ; c’est ainsi que les dispositifs de prévention et de gestion des risques technologiques et des risques naturels ont été élaborés ; c’est ainsi que les premières actions au service de l’économie circulaire ont vu le jour…
En tout état de cause, je prends l’initiative de porter le sujet et l’ensemble des contenus à disposition des associations, des syndicats, des citoyens. Car ce pacte c’est l’affaire de tous !
Une transition, ce n’est pas une rupture. Une transition, ce n’est pas une punition. Une transition, c’est une ambition collective ! Ce Pacte doit donc le devenir...
C’est ce que je défendrais en Comité de pilotage comme sur le terrain...
Au sujet de la centrale thermique du Havre :
http://www.jeanpaul-lecoq.fr/spip.php?article650 |