Fusion des académies normandes : on ne comprend pas où est l’intérêt des élèves et de leurs enseignants !
29 mars 2019
29 mars - Le Ministre de l’Education Nationale poursuit, à marche forcée, son objectif de fusionner les deux académies normandes alors même qu’il a renoncé à ce mauvais projet pour le reste du pays.
Aucun élément avancé ne permet à ce jour de considérer clairement en quoi cette fusion pourrait apporter un plus pour les conditions et la qualité d’enseignement offertes aux élèves, pour leur famille ou pour les personnels du service public de l’éducation en Normandie.
D’autant qu’elle ne semble pas s’accompagner de la mobilisation de dotations supplémentaires en faveur du système éducatif déployé actuellement.
En revanche ce projet conduit par le Recteur unique nommé en fin d’année 2017, soulève de nombreuses réserves et questions restées pour l’heure sans réponse.
Les processus de fusion de services publics, comme d’institutions, déjà réalisés sous ce présent gouvernement et le précédent, ayant été porteurs d’une réduction de la dépense publique, il est à craindre que ce projet de fusion académique en Normandie ne serve avant tout un objectif comptable bien éloigné de l’intérêts des usagers.
Des économies, fussent-elles présentées comme d’échelle, des mutualisations forcées, qui pourraient conduire à un éloignement des logiques de proximité, réclamées par une large majorité de nos concitoyens, et d’adaptation pourtant nécessaire des moyens aux besoins.
Et un processus qui par ailleurs pourrait fragiliser les personnels concernés en leur appliquant des injonctions de mobilité, de flexibilité et en affaiblissant leur statut ou plus globalement les protections et accompagnements qu’ils sont en droit d’attendre.
Au regard de l’absence de clarté dans ce processus et des réactions qu’il suscite, j’ai écrit au Ministre pour lui demander de suspendre ce processus, le temps de procéder à une réelle concertation, notamment auprès des personnels et des élus locaux, pour que soient fixer ensemble des objectifs pleinement partagés en matière de renforcement des conditions d’accueil et d’enseignement des élèves sur les différents départements normands.
Une réforme administrative et institutionnelle, conduite à l’échelle d’une région, exige à mon sens une large adhésion, une réelle compréhension des objectifs et une concertation exemplaire. Différents éléments qui visiblement manquent actuellement dans le processus qu’il a initié.
Je lui ai écrit pour lui demander de retirer ce mauvais projet et, avec mes camarades parlementaires communistes de Seine-Maritime, nous en appelons au 1er Ministre.