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21,5 milliards de contribution de la France au budget Européen : l’heure de certaines mises au point

D 22 octobre 2018    


22 octobre - Je suis intervenu cet après-midi à l’Assemblée sur le prélèvement Européen, c’est-à-dire sur la contribution financière de la France à l’Union Européenne.

L’occasion de rappeler que très loin de la caricature faite par les ultra-libéraux sur un prétendu axe du bien qu’ils incarneraient et sur un axe du mal représenté par les populistes, se trouve l’avenir réel de l’Europe : celle des peuples et des solidarités.

L’Europe actuelle, prisonnière de leur manichéisme, c’est l’Europe de la souffrance sociale, du sur-place écologique, de la compétition entre les peuples, et c’est une Europe porteuse de la fin des services publics.

Dans cette nouvelle guerre froide entre les néos fascistes et libéraux, le seul cap à suivre pour sortir l’Europe de l’ornière, est celui qui conduira chaque Français, chaque Italien, chaque Espagnol... à considérer qu’il est aussi Européen parce qu’il ne verra aucune contradiction, et au contraire que des complémentarités, entre ces deux filiations.

Comment ? En agissant enfin pour une Europe des peuples, pour une Europe où la solidarité et la coopération seraient les maîtres mots.

Une Europe :

où le droit du travail serait protecteur partout,
où la pauvreté reculerait enfin,
où la coopération aurait pris le pas sur la concurrence,
où les services publics seraient préservés comme un bien et non pas considérés comme une manne financière échappant aux appétits du privé,

où la défense de la Nature, de la biodiversité et du climat serait une priorité,

et où tout cela fonctionnerait avec une fiscalité puissante, et surtout sans fuite.

Bref, une Europe où le dumping social, économique, écologique ou fiscal ne serait plus que les vestiges de l’ancien monde.

Sur le budget Européen 2019, que les 28 commissaires européens élaborent de manière totalement opaque pour considérer l’Europe comme une union néolibérale avec pour seul objectif l’augmentation et la protection des profits, j’ai appelé à mettre fin à la dérégulation qui contribue d’ailleurs à l’augmentation de la dette publique des Etats. Dette croissante qu’ensuite ils leur reprochent...

S’agissant des barrières tarifaires par exemple pour reprendre leur jargon volontairement péjoratif, c’est-à-dire tout simplement des droits de douane, l’Union européenne est toujours prompte à les supprimer.

Et peu importe que les subsides issus des douanes représentent la seule source de financement propre du budget de l’Union Européenne !

Au moment de boucler le budget, il leur suffit de demander aux États d’augmenter leur contribution au budget et l’affaire est réglée !

En 1988, la contribution des États représentait moins de 11 % du financement de l’Union européenne contre 28 % provenant des droits de douane.

Aujourd’hui, la contribution des États finance plus de 70 % du budget communautaire, complété par seulement 16 % provenant des droits de douane.

Le budget de l’UE de 2019 s’élèvera à 165,6 milliards d’euros de crédits d’engagements et à 148,7 milliards en crédits de paiement.

Avec des contributions des États à hauteur de 70 % du budget, ce sont plus de 100 milliards qui sont mobilisés par les États membres pour le budget européen.

Parce qu’il ne faut pas oublier que c’est là le fond du débat : pourquoi la France paie 21,5 milliards à l’Union européenne ?

Parce que l’Union européenne n’est pas capable de prélever des taxes elle-même et qu’elle se contente de demander plus à ses États membres.

Et après, les Commissaires s’étonnent qu’un sentiment anti-européen se soit durablement installé en Europe ?

Texte de mon intervention (PDF - 34.9 ko)
Texte de mon intervention