Jean-Paul Lecoq, la voix des gens d’ici à l’Assemblée Nationale   La voix des Gens d'ici
Vous êtes ici : Accueil » Actualités » Parcoursup, décryptage d’un système anti Républicain de sélection

Parcoursup, décryptage d’un système anti Républicain de sélection

D 22 janvier 2019    


(Article mis à jour le 22 janvier)

22 janvier - Aux côtés de beaucoup d’autres, les parlementaires communistes ont dénoncé le caractère discriminatoire de la plate forme Parcour’Sup visant à créer la sélection (et le découragement...) aux entrées des universités.

La Ministre, comme les députés de la majorité, avaient alors balayé d’un revers de main ces affirmations... Aujourd’hui, ils décident de modifier la plate forme pour se conformer aux demandes du Défenseur des Droits !

Comme quoi on ne peut jamais détenir la vérité tout seul...

C’est un début mais encore insuffisant pour garantir le droit aux études supérieures dans notre République. Non, tout n’est pas qu’une simple question d’organisation, c’est aussi une question de moyens sinon on ne règle rien, on gère simplement la pénurie.

Télécharger le communiqué (PDF - 388.1 ko)
Télécharger le communiqué
Le Huffington Post, 22 janvier 2019 (HTML - 31.3 ko)
Le Huffington Post, 22 janvier 2019

11 septembre - La réforme du gouvernement a-t-elle améliorée la situation ? Loin de là et pour cause, ce dont souffre l’enseignement supérieur ce n’est pas d’abord d’un problème d’organisation, c’est avant tout un problème d’absence de moyens à la hauteur des enjeux et des besoins.

On peut jusqu’à l’infini inventer des procédures, des logiciels et faire appel aux ratios, aux quotas, trier ou sélectionner, tant qu’il manquera une dotation budgétaire à la hauteur de ce que la France veut offrir à ses jeunes en terme d’avenir, le compte n’y sera pas !

Et pendant ce temps là, les lobbyistes de la fusion des universités normandes continuent à prétendre que la solution passe par leur regroupement pour être plus accessible. En Français on appelle cela un non-sens, et en politique : une faute.

Paris-Normandie, 10 septembre 2018 (HTML - 191.8 ko)
Paris-Normandie, 10 septembre 2018

21 août - Enquête édifiante de "Marianne" sur la réalité des chiffres... "Parcoursup : les vrais chiffres des étudiants toujours sur le carreau fin août" par Anthony Cortes

Marianne, 21 août 2018 (HTML - 75.9 ko)
Marianne, 21 août 2018

13 août - A quelques semaines de la rentrée, 66.000 jeunes inscrits sur la plate-forme Parcoursup attendent toujours une réponse d’affectation pour poursuivre des études...

Interrogée sur cette situation qui vient mettre à mal l’optimisme de la communication gouvernementale entourant la promotion de ce nouveau système, la Ministre cherche à relativiser en affirmant que parmi eux, seuls 16.300 seraient encore intéressés pour trouver une place dans un établissement supérieur d’enseignement public...

Etat d’esprit révélateur, qui frise le lapsus, d’un gouvernement qui a toujours considéré tout en refusant de l’affirmer, que les études supérieures n’étaient pas un droit.

Même si j’ai de sérieux doutes sur ce dernier chiffre, nous sommes en droit de nous demander où sont les autres ?

Combien ont été découragés par le système mis en place ? Combien ont été livrés aux établissements privés grands bénéficiaires de cette "réforme" ?

Car au final et quoi qu’elle en dise, Parcoursup trie et sélectionne à l’entrée de l’enseignement supérieur en France.

Pourtant l’esprit de notre République commande tout le contraire des actes de ceux qui affirment marcher pour elle...

Cette République fait de l’enseignement, et notamment de l’accès aux études supérieures, un gage d’émancipation et de réussite, les universités constituant un bien bel ascenseur social.

Cet esprit commanderait donc d’encourager les jeunes à poursuivre des études pour être le mieux préparé à une vie professionnelle répondant à leurs aspirations et appétences, et non de les en dissuader...

Il commanderait d’adapter les moyens aux besoins pour offrir de réelles conditions d’accueil et d’enseignement à tous les étudiants sur chaque campus universitaire...

Il commanderait de cesser de favoriser le recours aux établissements privés en créant la pénurie dans le secteur public...

Il commanderait d’arrêter de considérer que l’enseignement et l’avenir de nos jeunes est une affaire de prix, de coût, de charge, pour au contraire le considérer comme un investissement.

Or, depuis des décennies, nos gouvernements libéraux font tout le contraire, l’enseignement supérieur ne trouvant jamais les moyens de son fonctionnement et de son ambition populaire et Républicaine.

Ces gouvernements, avant Hollande, fixaient un cadre budgétaire contraint et faisaient en sorte de faire entrer à l’intérieur au chausse-pied tous les étudiants quitte à leur offrir des conditions d’études totalement dégradées et de laisser nombre d’entre eux quitter le navire en cours de route.

L’avant dernière réforme en date, sous Hollande, avait été plus perfide, en prévoyant le tirage au sort aux entrées pour limiter l’afflux.

Macron, plus décomplexé, a instauré le tri et la sélection. Désormais, en France, l’enseignement supérieur n’est plus un droit... Un droit de plus vient de disparaitre.

Revue de presse
La Marseillaise, 13 août 2018
https://www.lemonde.fr/bac-lycee/article/2018/08/09/parcoursup-plus-de-66-000-candidats-encore-sans-affectation_5340958_4401499.html
https://www.bfmtv.com/politique/parcoursup-50-000-lyceens-consideres-comme-inactifs-1505597.html
Site de l'UNEF (HTML - 52 ko)
Site de l’UNEF
Retrouvez les précédents articles de ce site sur ce sujet :
http://www.jeanpaul-lecoq.fr/spip.php?article298
http://www.jeanpaul-lecoq.fr/spip.php?article248
http://www.jeanpaul-lecoq.fr/spip.php?article225