Projet de budget de l’Etat 2025 : le R.N. vole au secours du gouvernement

12 novembre - Le projet de budget de l’Etat pour 2025, présenté par le gouvernement Barnier début octobre, c’était : bien trop peu de contributions des plus riches, bien trop de contributions des plus modestes, bien trop de punitions infligées aux collectivités locales... et bien trop de réductions de moyens de nos services publics qui sont déjà en tension !

Aussi, les différents groupes de la Gauche nous sommes sont attelés, en commission et en séance, à travailler sur un volet "recettes" de ce projet de loi de finances pour rétablir de la justice sociale et de la justice fiscale. A l’arrivée, nous présentons un budget réduisant la dette et financé par 58 milliards d’euros de recettes nouvelles.

Avec ce contre budget, le déficit passe de 142 milliards, prévus initialement par le gouvernement, à 85 milliards et s’établit à 2,9 % du PIB.

Mais, lors d’un vote solennel, l’extrême-droite est venue au secours du gouvernement et des macronistes en rejetant ce projet de budget reconstruit par l’Assemblée. La droite, la Macronie et l’extrême droite ont fusionné leurs voix pour balayer le travail d’amendement de la Gauche et en revenir au projet de budget initialement présenté par le gouvernement Barnier.

Nous avons cependant fait la démonstration qu’il n’existe aucune forme de fatalité au déficit public, à la dette publique, et que tout dépend en réalité de la juste répartition des richesses produites par tous mais accaparées par une petite minorité protégée par toutes les droites unies.

Explication de vote pour mon groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine sur le budget 2025 remanié : "Force est de constater que le nouveau Gouvernement, constitué au mépris des résultats électoraux, est resté campé dans ses certitudes, tel le gardien du temple néolibéral, rôle qu’il ne peut désormais occuper qu’avec l’assentiment de l’extrême-droite qui assure la présidence de son conseil de surveillance." - Nicolas Sansu Député du Cher

 nouvelles taxes sur les superprofits, les superdividendes des grands groupes, les rachats d’actions,

 taxe de 2% sur le patrimoine des milliardaires,

 renforcement de la "taxe Gafam" de 3 à 5 % sur les grandes sociétés du numérique,

 extension aux Gafam du paiement de la taxe sur le chiffre d’affaires des opérateurs de communications électroniques,

 élargissement de la taxe sur les transactions financières et augmentation de son taux,

 malus écologique sur les deux-roues et trois-roues bruyants,

 taxe représentant 3 % de la masse salariale pour les entreprises ne respectant pas la loi Copé-Zimmerman sur la féminisation des directions d’entreprise,

 suppression de la limite fixée à 2026 de la contribution différentielle sur les hauts revenus, afin de la pérenniser,

 suppression de plusieurs mesures phares sur la hausse de la taxe sur l’électricité et l’alourdissement du malus automobile...