Calamiteuse épreuve de spécialité du BAC STMG : j’interviens auprès du Ministre

22 mars - Au lendemain de l’épreuve de spécialité de droit et d’économie de la filière STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion) du Baccalauréat, je viens d’alerter le Ministre sur les conditions d’examen vécues par les candidats sur ma circonscription.

L’épreuve censée se dérouler de 14h00 à 18h00, a été suspendue après à peine 30 minutes pour faire face à une fuite du sujet sur les réseaux sociaux. Dès lors, les élèves sont restés dans l’expectative dans l’attente de la décision quant à la poursuite ou le report de cette épreuve. Au Havre, elle a finalement repris, avec un nouveau sujet, à partir de 15h15.

On comprend aisément que pour ces candidats, qui se sont retrouvés face à cette situation déroutante et stressante, devant s’investir dans un nouveau sujet, la journée d’hier fût éprouvante, déroutante voire démoralisante alors même que cet épreuve compte pour une 16/60e, soit plus du quart dans leur notation au baccalauréat.

Nombreux lycéens sont ceux qui n’ont pas bénéficié du temps imparti d’épreuve puisque pour exemple dans un établissement seulement 4 élèves sur 16 sont restés (ou n’ont pu rester) jusqu’au terme de l’épreuve.

Le déroulement pour le moins déstabilisant de cette épreuve risque d’impacter des élèves souvent issus de milieu social modeste. En effet, en 2016 on relevait que 39 % des élèves des filières technologiques (représentés à 50 % par celle STMG) étaient de condition modeste contre 24,7 % en filière générale.

Force est de constater que cette épreuve, qui s’est déroulée pour la première fois en mars, va entrainer des inégalités de traitement entre les candidats. Certains ont eu le droit à un tiers-temps supplémentaire, dans d’autres académies des questions ont été supprimées, d’autres auraient autorisé à composer jusqu’à 21 heures.

Par conséquent la rupture d’égalité entre les candidats représente un risque.

Aussi je demande au Ministre la prise en compte de cet incident dans la correction des copies et lui demande de me tenir informé des suites réservées pour ces lycéens qui pourraient être démoralisés à la vue des prochaines épreuves.