Le collège Pablo-Picasso encore ciblé par une baisse incompréhensible de ses moyens

8 février - J’ai appris avec amertume que le collège Pablo-Picasso d’Harfleur est visé par une baisse de sa dotation horaire globale (DHG) qui entrainerait la fermeture de deux classes lors de la prochaine rentrée.

Au regard de la situation très particulière de cet établissement et des démarches engagées au cours de ces dernières années auprès de la direction des services de l’Education Nationale en Seine-Maritime, je suis très surpris et inquiet par cette décision.

En effet, et comme le confirme une nouvelle fois les éléments sociologiques relatifs aux familles dont les enfants sont scolarisés dans ce collège, celui-ci a été à l’évidence sorti imprudemment du Réseau d’Education Prioritaire lors de la dernière réforme.

Alertés aussitôt, la direction départementale des services de l’Education Nationale comme le Ministère ont reconnu qu’il y avait un sujet et qu’il convenait de travailler pour le corriger. Mais visiblement la marge d’autonomie dont bénéficie ce collège compte tenu des spécificités du public accueilli n’est pas suffisante.

Ainsi, après la perte d’une classe lors de la rentrée 2022, les deux suppressions prévues pour le mois de septembre rendent incompréhensible « la plus grande vigilance » que la direction de l’Education Nationale s’était engagée à observer vis-à-vis de ce collège et aux moyens dont il dispose, d’autant que cette mesure ne reflète aucunement une baisse d’effectif dans cette proportion.

Enseignants comme parents d’élèves alertent sur les conséquences que ne manqueront pas d’entrainer l’application de cette baisse de moyens sur des conditions d’accueil, d’enseignement et d’accompagnement qui sont à l’évidence déjà dégradées.

Raison pour laquelle je viens également de saisir la Directrice Départementale des services de l’Education Nationale en Seine-Maritime.

Avec Christine Morel, Maire d’Harfleur et Conseillère départementale, je m’associe bien évidemment aux actions de la communauté éducative pour dénoncer cette situation et obtenir des moyens conformes aux besoins du collège et de ses collégiens. C’est, ce matin, l’objet de l’opération "Collège mort"’.