Jean-Paul Lecoq, la voix des gens d’ici à l’Assemblée Nationale   La voix des Gens d'ici
Vous êtes ici : Accueil » Actualités » Ni 65, ni 64, la retraite c’est dès 60 ans !

Ni 65, ni 64, la retraite c’est dès 60 ans !

D 18 janvier 2023    


(Article mis à jour le 18 janvier)

16 janvier - Les reculs sur la retraite, pour mon groupe à l’Assemblée c’est NON ‼️

➡️ Voici toutes les propositions des députés communistes pour améliorer nos retraites, et non pas pour les détruire comme veut le faire le président Macron et le gouvernement Borne !!

➡️ La riposte massive est attendue jeudi pour mettre en échec cette régression sociale et sociétale.

10 janvier - « Il faut en finir avec la souffrance, l’indignité et l’exclusion. Désormais, nous mettrons l’homme à l’abri du besoin. Nous ferons de la retraite non plus une antichambre de la mort, mais une nouvelle étape de la vie »

(Ambroise Croizat, ministre communiste, cofondateur de la Sécurité Sociale).

Le droit à la retraite n’est pas uniquement une question de cotisations, d’équilibre financier ou autre élément comptable, c’est avant tout une question de société !

Le gouvernement dit : « Si on ne fait rien, nous aurons plus de 100 milliards de dettes supplémentaires pour notre système de retraite dans les 10 prochaines années ». C’est un mensonge. Les études démontrent en effet que le déficit s’établirait entre 7,5 et 10 milliards d’euros en 2027 pour atteindre entre 12,5 milliards et 20 milliards à l’horizon 2032 ! Et les comptes sont même à l’équilibre pendant plusieurs années.

En comparaison, l’État accorde aujourd’hui 160 milliards par an aux entreprises, dont une partie servent aux actionnaires. Il peut bien en consacrer 20 à la retraite de ses citoyens !

Dans une société de plus en plus riche, l’État doit au contraire pouvoir garantir un droit à la retraite pleine et entière (donc à taux plein) dès 60 ans et plus tôt pour les métiers pénibles. Parce qu’après 55/60 ans, l’âge fait fortement sentir ses effets ; Parce qu’après 55/60 ans il est plus difficile de trouver un emploi ou de le garder ; Et parce qu’à 60 ans nous sommes encore généralement en bonne santé.

Notre pays est 5 fois plus riche qu’en 1983, année où la retraite à 60 ans a été instaurée. Il n’y a donc aucun problème financier, juste des choix politiques.

Le gouvernement doit entendre les Français qui, à une écrasante majorité, ne veulent pas de cette régression sociale qui consiste à reculer l’âge de départ à la retraite.

Nous demandons que la question des retraites soit soumise à référendum !

Brochure arguments, vérités et mensonges sur les retraites (PDF - 1.2 Mo)
Brochure arguments, vérités et mensonges sur les retraites
Pour télécharger ce communiqué de l'intersyndicale (PDF - 128.6 ko)
Pour télécharger ce communiqué de l’intersyndicale
Tribune André Chassaigne Député PCF du Puy-de-Dôme Président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale : « Nous demanderons à l’Assemblée nationale d’adopter une motion pour que le peuple puisse s’exprimer par la voie du référendum »

Mon camarade André Chassaigne dénonce, dans une tribune au « Monde », l’action du gouvernement, qui a prévu de réformer le système des retraites en cinquante jours, au mépris du travail parlementaire et de la vie démocratique.

"Les annonces de la première ministre sur le report de l’âge de départ à la retraite, mardi 10 janvier, ont été largement commentées. Elles le méritent, tant elles confirment la régression sociale majeure que nous redoutions.

Au-delà des injustices, inégalités et graves reculs portés par cette réforme des retraites, la méthode choisie atteste du profond mépris du gouvernement pour le Parlement, le peuple et plus largement la démocratie.

Largement passée inaperçue, la forme retenue par le gouvernement pour imposer sa réforme est d’une brutalité inédite pour notre démocratie, quand bien même il a trouvé un subterfuge constitutionnel pour la justifier. Le choix d’inscrire ses mesures régressives dans un projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificatif est, en effet, le plus attentatoire au débat démocratique qui pouvait être fait.

Aucun autre gouvernement n’avait osé le faire pour réformer notre système de retraite. Cette procédure va tout simplement empêcher les parlementaires de débattre du texte, de procéder à un examen sérieux et réfléchi de la réforme, et de présenter leurs propositions alternatives.

Concrètement, ce véhicule législatif permettra au gouvernement de tirer profit de délais très contraints, prévus par l’article 47.1 de la Constitution, pour l’examen de ce type de texte. Le débat sera bâclé et le texte passera en force. Un temps d’examen de cinquante jours, navettes avec le Sénat incluses, à partir du dépôt du texte sur le bureau de l’Assemblée. Dans les faits, qu’est-ce que cela signifie ?

Une fois le texte déposé, l’Assemblée disposera de vingt jours d’examen, pas un de plus. Vingt jours pour prendre connaissance du texte, pour l’analyser, pour rédiger et déposer des amendements, pour les examiner en commission, pour rédiger et déposer des amendements au texte issu de la commission, pour les examiner en séance. Cela rend impossible toute discussion parlementaire.

A l’issue de ces vingt jours, le texte sera transmis au Sénat, même si l’Assemblée n’a pas eu le temps d’aller à son terme.

Le Sénat disposera, quant à lui, de quinze jours, et pas un de plus, pour ce même examen.

Un camp ennemi de la démocratie

Ensuite, la navette devra se poursuivre dans les quinze jours qui suivent. Si, à l’issue de ces cinquante jours, l’examen n’est pas achevé, les dispositions régressives de cette réforme pourront être mises en œuvre par voie d’ordonnance.

Déjà violentés par les dix 49.3 successifs du début de mandat, les représentants du peuple vont une fois de plus être empêchés d’assurer leur rôle de législateur pour répondre aux besoins et aux attentes de leurs concitoyens.

Pouvons-nous imaginer pire scénario pour réformer un des socles de notre modèle social ? Clairement non, sinon venant d’un camp ennemi de la démocratie. Face à ce choix qui est celui de la peur du débat démocratique, il faut que les 85 % des Françaises et des Français opposés au recul de l’âge de la retraite se mobilisent contre ce passage en force de la réforme. Le peuple a le pouvoir aujourd’hui de faire reculer le gouvernement.

Dès le début des débats, nous demanderons à l’Assemblée d’adopter une motion référendaire pour que le peuple puisse s’exprimer par la voie du référendum. A rebours du gouvernement, qui utilise les outils parlementaires pour étouffer les voix des parlementaires qui s’opposent, comme l’écrasante majorité de nos concitoyens, à cette réforme, nous choisirons ainsi celui qui permettra au peuple de se prononcer directement sur ce choix de société : le référendum."