Quand même Emmanuel Macron découvre les vertus du ferroviaire, montons tous dans le train !

1er décembre - Si notre pays fut précurseur et développeur du ferroviaire à la satisfaction générale durant des décennies, force est de constater que depuis une vingtaine d’années, sous l’emprise des gouvernements libéraux successifs, le train pour tous et partout a été sacrifié.

Parce qu’il fut considéré par la faute de nos gouvernants, depuis Sarkozy jusqu’à Macron, comme un simple mode de transport devant se plier aux règles du marché, de la concurrence, de la rentabilité financière, en oubliant totalement ses vertus sociétales et écologiques.

Des gares ont été fermées, d’autres ont été réduites à un simple automate, des réseaux ont été démontés. Quant au transport de marchandises, il fut livré massivement au transport routier. Aujourd’hui, faute d’un réseau national fret digne de ce nom, le nombre de convois ferroviaires en partance du port du Havre est moins important qu’il y a une quinzaine d’années, alors que son trafic a fortement évolué. Pour ne prendre que cet exemple.

Différentes démarches engagées avec mon soutien visent à corriger cette situation et à inverser les tendances.

Adepte, avec son Premier ministre du moment Édouard Philippe, du « laissez donc faire le marché… » (comme pour le secteur de l’énergie ou la santé avec les dégâts que l’on peut tous mesurer aujourd’hui), Emmanuel Macron a aggravé en 2018 la situation en donnant priorité à la privatisation de la SNCF avec des suppressions de postes et la perte d’attractivité des métiers du ferroviaire.

Quatre ans plus tard, frappé subitement par la grâce écologique et alors que la SNCF cherche désormais à recruter pour faire sortir les trains des garages, il découvre la nécessité de redévelopper le ferroviaire :

En ordonnant un plan de restauration des infrastructures qu’il aurait été bien plus pertinent et moins couteux d’entretenir régulièrement, et en souhaitant que les métropoles se dotent d’un RER.

Mieux vaut tard que jamais ! Depuis des années, usagers, associations, acteurs économiques, élus locaux, parlementaires, cheminots alertent sur la nécessité de réinvestir dans le ferroviaire.

L’agglomération havraise ne l’a heureusement pas attendu pour développer le tramway complété par un mini RER, la LER, Le Havre-Montivilliers-Rolleville.
Un réseau de tramway qui va s’étendre prochainement, mais qui serait amputé de son complément ferroviaire, puisque malgré les propositions de plusieurs maires, d’élus communautaires et des cheminots, l’actuelle LER serait supprimée. Cependant les erreurs ne sont jamais inéluctables dès lors qu’elles sont corrigées à temps.

J’appelle les forces vives et les élus de l’agglomération à se saisir des annonces présidentielles, et démontrer nos ambitions ferroviaires, en allant convaincre les autres décideurs et obtenir les financements nécessaires :

• Pour maintenir, puis étendre la LER ;

• Pour engager des études sur un franchissement ferroviaire de l’Estuaire connecté au futur réseau national fret ;

• Pour mettre en service une ligne de passagers entre Le Havre, Bolbec, Gruchet-le-Valasse, Lillebonne et Port-Jérôme-sur-Seine, la voie existe mais elle est réservée au fret ;

• Pour créer une ligne fret sur l’emprise réservée à cet effet entre les zones industrielles du Havre et de Port-Jérôme ;

Et bien entendu en agissant auprès de la SNCF et de la Région afin de rétablir la fiabilité de la ligne Le Havre/Paris, de maintenir et développer la ligne TGV Le Havre/Marseille, et d’accélérer la mise en service de la Ligne Nouvelle Paris-Normandie qui est urgemment attendue.

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